La Suisse n’est pas membre de l’Union européenne (UE), principalement en raison de sa longue tradition de neutralité et de souveraineté. La Suisse s’enorgueillit d’être un pays neutre et a une longue histoire de contrôle de sa propre souveraineté, surtout après avoir lutté durement pour l’obtenir.
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Neutralité
La neutralité de la Suisse est profondément ancrée dans la culture et remonte à 1515. C’est une chose à laquelle les Suisses sont attachés et qu’ils pensent pouvoir perdre en adhérant à l’UE, car les décisions en matière militaire et de conflits échappent à leur contrôle.
Souveraineté
Depuis la création de la Suisse en 1848, et même avant, lors de l’union initiale des trois cantons fondateurs en 1291, le pays a toujours voulu contrôler son propre destin. En outre, l’adhésion à l’UE impliquerait de renoncer au contrôle de divers aspects de la politique, de la vie et du gouvernement, ce que la plupart des Suisses n’apprécient guère.
Accord bilatéral
En fait, la Suisse a conclu un accord de libre-échange avec l’UE en 1972. Toutefois, un ensemble d’accords bilatéraux beaucoup plus solides ont été signés le 21 juin 1999. Ces accords couvrent toute une série d’aspects, notamment
- Libre circulation des personnes
- Obstacles techniques au commerce (accord de reconnaissance mutuelle – ARM)
- Marchés publics
- Agriculture
- Transport terrestre
- Aviation civile
- Recherche
Ainsi, bien que la Suisse ne soit pas membre de l’UE, elle se comporte comme telle à bien des égards.
Espace Schengen
La Suisse a officiellement rejoint l’espace Schengen le 12 décembre 2008. Cet accord concerne principalement les visas et facilite grandement les déplacements en Europe avec un seul visa. Toutefois, l’accord couvre également des aspects tels que le maintien de l’ordre et divers aspects juridiques entre les pays.
L’immigration
Dans les années qui ont suivi la signature des accords bilatéraux, le nombre d’étrangers venant en Suisse a augmenté de manière significative. Cela a conduit à la montée de partis tels que l’UDC, en raison des sentiments nationalistes qui existent dans le pays. Ce qui, honnêtement, semble se produire partout dans le monde en ce moment.
Cependant, bien que de nombreuses initiatives de l’UDC aient échoué au cours des années qui ont suivi l’accord bilatéral, les sentiments restent vifs et de nouvelles initiatives sont toujours lancées pour contrôler l’immigration et les demandeurs d’asile.
Problèmes actuels de l’UE
Plus récemment, la Suisse a entamé des pourparlers avec l’UE en vue d’élaborer un traité plus approfondi. Toutefois, les négociations ont échoué en 2021 et les choses se sont envenimées. Les accords bilatéraux sont potentiellement menacés et l’UE a riposté en réduisant une partie du financement accordé aux universités suisses dans le cadre du programme Horizon Europe.
Il semble qu’il s’agisse d’une question très complexe, permanente et difficile à régler. J’espère que ce qui précède vous aidera à comprendre l’hésitation de la Suisse à adhérer à l’UE.